« Papa, c’est ce que je voulais te dire ce matin… mais j’avais peur. »

Aujourd’hui, j’ai récupéré Akil et Melody à l’école pour déjeuner ensemble.

Le matin, j’avais pris soin de leur demander :

— « Vous avez une préférence pour le menu ? »

Réponse unanime :

— « Papa, on te laisse choisir. »


Sauf que… Papa a allumé son PC, et a complètement oublié de réfléchir au menu 🤦🏽‍♂️.


À midi, au moment de les récupérer à l’école je leur redonne une chance :

— « Les cocos, c’est votre dernier mot, vous choisissez quoi ? »

Encore la même réponse :

— « Papa, on te laisse choisir. »


N’ayant rien prévu, je sors mon joker :

— « Alors, exceptionnellement, on va au McDo ! »


Et là… explosion de joie dans la voiture. Comme si la Côte d’Ivoire venait de marquer en finale de Coupe d’Afrique 😅.


C’est à ce moment que Melody m’a lâché cette phrase :

— « Papa, c’est ce que je voulais te dire ce matin, mais j’avais peur. »


Je lui ai répondu en souriant :

— « Ma chérie, tu n’as jamais à avoir peur de me dire ce que tu veux. Dans le pire des cas, je te dis non. »


Mais sa phrase m’a marqué. J’ai réalisé que, peut-être, je lui avais déjà transmis cette idée que certains désirs sont interdits. Moi qui ai souvent présenté McDo comme « le diable », j’ai créé une hésitation dans son cœur d’enfant.


Alors je m’interroge :

👉 Pour transmettre de bonnes habitudes alimentaires, faut-il interdire totalement la junk food et les sucreries (au risque de créer un manque) ?

Ou bien exposer les enfants à tout, et espérer qu’ils deviennent sages d’eux-mêmes plus tard ?


Interdire crée le manque. Autoriser sans limites crée l’excès. Le vrai boulot de parent, c’est d’enseigner la mesure.


Raoul Mbe,