En 2017, quand j’ai dit à ma mère que je voulais me marier,

la première question qu’elle m’a posée a été : 

 — Tu crois que tes enfants vont revenir au Cameroun ? 

J’ai mis du temps à répondre. Sa voix tremblait un peu au téléphone. J’ai compris que ce n’était pas une simple question, mais une peur qui parlait. Elle était inquiète. Pour elle, les enfants suivent toujours leur mère. Ma femme n’étant pas Camerounaise, c’était perdu d’avance. 

Je n’ai pas ri au téléphone, par respect — et parce que j’entendais l’inquiétude dans sa voix. J’ai essayé de la rassurer… puis je me suis marié. Mais la vérité, c’est que j’étais naïf. Pas à cause de l’origine de ma femme, mais parce que je ne mesurais pas encore les enjeux du mariage pour un Africain en Occident. 

Après les études, beaucoup d’entre nous se posent les mêmes questions : 

  • Faut-il épouser un(e) Européen(ne) pour mieux s’intégrer ? 
  • Faut-il aller chercher son partenaire “au pays” pour rester connecté ? 
  • Ou choisir quelqu’un de sa région, de son village ? 

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que si tu choisis mal ta / ton partenaire, tu hypothèques déjà une grande partie de ta vie. 

C’est pour cela que, dans Campus Mbe, nous portons une attention particulière à la question du mariage à l’étranger. L’objectif : t’aider à te poser les bonnes questions avant de t’engager dans une aventure qui dépasse le simple amour.